Edito

Ces quinze dernières années, nous avons vu de plus en plus de passionnés se lancer dans l’aventure de l’artisanat et du boutique. La documentation technique disponible gratuitement en ligne sur les forums spécialisés ou sur YouTube a ouvert les vannes, les nouvelles marques fleurissent et, qu’il s’agisse de lutherie, d’amplification ou de conception et de fabrication d’effets ou d’accessoires, ces nouveaux artisans créatifs fourmillent d’idées. Mieux encore, ils parviennent à susciter l’intérêt du public avec un gros niveau général et des propositions suffisamment excitantes pour concurrencer le matériel venu d’Angleterre et des USA, souvent plus onéreux et pas forcément plus performant. De plus, le monde a changé en très peu de temps. La période Covid et une prise de conscience générale face aux enjeux climatiques et économiques nous ont amenés à transformer notre façon de consommer. Acheter local et qualitatif, rétablir des liens de proximité entre fabricants et musiciens, valoriser le travail et l’authenticité... Ces notions reviennent clairement dans l’air du temps et nous pouvons le constater lors des salons de guitare, qui eux aussi poussent comme des champignons. Autre facteur : le marché du made in France et des marques alternatives, encore immature il y a quelques années, se consolide et se structure, notamment avec l’initiative de The Guitar Division, qui fédère et accompagne les fabricants en termes de marketing et travaille dur pour tisser un réseau entre eux et les revendeurs, afin de booster et de fluidifier les échanges commerciaux. L’année dernière, Guitare Xtreme avait fait le pari du made in France avec un premier hors-série. Votre feedback a été si positif que nous remettons le couvert en ce début d’année avec beaucoup d’enthousiasme. Nous espérons que ce numéro 2 éveillera votre curiosité, vous rendra fiers de notre savoir-faire et vous donnera envie d’investir dans un rig bien d’chez nous. Bonne lecture !
Ludovic Egraz