Edito
Hanovre, 1965... Rudolf Schenker, guitariste de 17 ans dopé par le skiffle anglais et les instrumentaux aériens des Shadows fonde Scorpions, assurant lui-même le chant dans un premier temps. Très vite épaulé par son petit frère Michael, insolent prodige de la six-cordes et par le chanteur Klaus Meine, il se lance avec une foi inébranlable dans la grande aventure du rock’n’roll, sans se douter que son groupe atteindrait non seulement un succès planétaire et fêterait un jour son 50ème anniversaire, mais que son importance dans le monde de la guitare serait de tout premier ordre. C’est grâce à Scorpions que Michael Schenker a été courtisé par UFO, suggérant à son frangin d’enrôler son pote Uli Jon Roth pour assurer l’interim, puis finalement prendre le job. Ces deux-là allaient écrire quelques-unes des plus belles pages du heavy metal européens, imposant deux styles très différents, mais profondément lyriques et émotionnels. Puis vint le tour de Matthias Jabs à l’aube des années 80, dont le jeu précis, mélodique et efficace allait aider Scorpions à amorcer son grand virage commercial avec « Lovedrive », « Animal Magnetism », « Blackout » et surtout « Love At First Sting ». Et ne minimisons pas le talent de Rudolf, guitariste limité, certes, mais performer atomique et songwriter inspiré, maître shaolin du hard rock sexuel et de la power ballade qui tue, et grâce au talent duquel l’arachnide allemand a pu vendre plus de 50 millions d’albums dans le monde. Méga stars, les Scorpions ont su rester des gars simples et généreux. Nous sommes fiers de leur accorder notre couverture pour la première fois, et le rendez-vous est d’ores et déjà pris pour le 26 juin à l’AccorHotels Arena. Bonne lecture !
La rédac !
Numéro 86
6,30€