Edito
Hé ouais ! Hendrix, encore lui ! Quarante-trois ans après sa disparition, l’enfant vaudou attise toujours les passions et continue de faire couler de l’encre, c’est dire l’emprunte qu’il a laissé dans l’histoire de la guitare, et plus largement de la musique. Bien sûr, certains ne manqueront pas de souligner la cupidité morbide des ayants droits de l’electric gypsy, prêts à racler le moindre morceau de bande pour en faire des rondelles de pognon… C’est vrai, mais en attendant, même si la plupart du matériel présenté dans les nouvelles rééditions (notamment les prestations de Jimi au Miami Pop Festival et au Festival de Fehmarn) circulaient déjà sous le manteau grâce aux Bootleggers, nous ne pouvons que souligner l’excellente initiative de rendre ces trésors accessibles à tous, et surtout aux plus jeunes d’entre nous, qui découvrent aujourd’hui les cathédrales de feedback érigées par le boy de Seattle. Mais le festin ne s’arrête pas là : ce numéro de Guitare Xtreme regorge de bonnes surprises, à commencer par le redneck Michael Lee Firkins, qui nous a pondu l’album de sa vie, plus de vingt ans après le début de sa carrière, au carrefour du blues, de la country et du rock’n’roll. Autre événement : Joe Bonamassa continue de se battre bec et ongle pour incarner auprès du public la version contemporaine du guitar héro, et avouons-le, il se débrouille plutôt pas mal. Le Joe n’hésite pas à monter dans les tours en nous balançant carrément quatre DVD d’un seul coup, enregistrés à Londres au début de l’année. Bref : pas mal de bon matos qui devrait vous donner envie brancher vos pelles favorites et « d’envoyer la purée », comme avait l’habitude de le scander le Motor City Five. Alors, on ne se laisse pas attaquer le moral par la morosité ambiante. Let’s rock’n’roll !
La rédac
Numéro 59
6,30€