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THE DARKNESS + DEA MATRONA – Élysée Montmartre 29/10/2025

THE DARKNESS + DEA MATRONA – Élysée Montmartre 29/10/2025

Un show de The Darkness, c’est toujours la promesse de passer un bon moment, le genre de soirée où l’on savoure quelques binouzes au fond de la salle en se laissant tranquillement emporter par un moment de rock and roll sans prise de tête. C’est exactement ce qui s’est passé ce mercredi soir d’octobre. On vous raconte.

Mais en préambule, place à Dea Matrona un amuse-bouche de fort bon aloi. Comme il s’agit d’un projet très peu connu en France, un bref détour par les présentations s’impose. Dea Matrona est un duo de chanteuses, Orlaith Forsythe et Mollie McGinn, s’accompagnant selon les titres à la basse et à la guitare, appuyées sur la route par deux sidemen (guitare additionnelle et batterie). Le groupe commence à se faire un nom sur la scène britannique, ce qui explique leur présence en ouverture de The Darkness sur quelques dates. Le public se laisse séduire par les charmes musicaux de ces deux Irlandaises vraiment prometteuses, qui nous invitent dans leur univers avec un son à base de rock alternatif et d’influences folks. Si la proposition musicale est plaisante, le duo une certaine marge de progression côté assurance scénique afin de franchir un palier supplémentaire qui ne leur donnera plus l’impression de s’excuser d’être là.

The Darkness entre dans l’arène avec une nonchalance typiquement rock’n’roll. Le décor et les costumes, résolument seventies, n’ont pas changé depuis leurs débuts, et c’est justement ce que l’on attend du combo de Lowestoft. La fosse est compacte et l’ambiance électrique. Justin Hawkins multiplie les clins d’œil aux filles, salue les mecs, et, dès le premier morceau, exhibe une magnifique pelle signée Atkin Guitars, bien marquée, pendant que son frère Dan reste fidèle à une Les Paul au son redoutable. Pour les non-initiés, Alister Atkin est un luthier basé à Canterbury qui réinterpréte les modèles Fender façon « aged ». Justin joue ici une JH3001, copie de strat copieusement reliquée.

Côté style, Justin a opté pour la sobriété : costume et chapeau en début de set, puis torse nu avec tatouages en avant (et ils sont nombreux) à la dernière note. Sur scène, il s’avère particulièrement volubile, multipliant les échanges avec le public et installant une ambiance survoltée. C’est le seul à véritablement faire le show, avec Dan, son frère, en embuscade, reprenant la main sur les solos. Le reste du groupe, plus en retrait, assure néanmoins l’attitude requise pour un bon show de hard rock.

Le set enchaîne les incontournables : « I Believe in a Thing Called Love », « Givin’ Up », « Get Your Hands Off My Woman » (sur laquelle Justin délaisse sa guitare), ainsi que d’autres titres moins connus du grand public français, comme le bluesy « My Only » ou la semi-ballade « Love Is Only a Feeling ». Ce qui fait la force de The Darkness en live, c’est leur capacité à proposer un show nuancé et dynamique, loin d’un alignement monotone de tubes calibrés. Sur scène comme en studio, le groupe n’a pas son pareil pour créer du relief.

Même après deux heures de concert à l’Élysée Montmartre, difficile de ne pas en redemander. Rendez-vous à la prochaine tournée ?

Setlist :
1 – Rock and Roll Party Cowboy
2 – Growing on Me
3 – Get You Hands Off My Woman
4 – Mortal Dread
5 – Motorheart
6 – Walking Through Fire
7 – Barbarian
8 – Love is Only a Feeling
9 – Givin’ Up
10 – My Only
11 – Heart Explodes
12 – The Power of Love
13 – The Longest Kiss
14 – Friday Night
15 – Japanese Prisoner of Love
16 – I Believe in a Thing Called Love

Rappel :
17 –
One Way Ticket
18 – I Hate Myself