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N°145

GHOST – SKELETÁ

GHOST
SKELETÁ
Loma Vista Recordings / Concord / Universal

 

Voilà l’un des albums les plus attendus de l’année, en particulier depuis l’avènement de Papa V Perpetua qui annonce une nouvelle ère pour Ghost. Tobias Forge et ses Nameless Ghouls présentent donc Skeletá. On le sait, malgré le nom, l’esthétique occulte et les paroles parfois blasphématoires, Ghost n’a jamais été un groupe de pur metal d’un point de vue sonore, même s’il en tire assurément des influences. Et ce sixième album met en avant un côté plus mélodique et introspectif, même s’il s’en donne toujours à coeur joie dans la théâtralité, avec un rock ultra-catchy tout en abordant des thèmes profonds et sombres. La voix d’un enfant de choeur nous invite à la contemplation sur le lumineux « Peacefield », qui se transforme en un hit épique style arena rock à la Journey. Puis des riffs démoniaques sabbathiens s’imposent sur « Lachryma », contrastant avec le côté AOR du refrain. Le groove et le rythme entêtants de « Satanized » en font un single idéal, tandis que la power ballade « Guiding Lights » inclut des guitares acoustiques et électriques qui lui confèrent un côté grandiose et cinématographique. « Cenotaph » est assez fun avec un petit côté queenesque dans les guitares. En contraste, « Missilia Amori », plus heavy, rappelle Kiss. Les solos sont incandescents, parfois ultra-véloces comme sur « Umbra ». Enfin, la mélancolique ballade « Excelsis » clôt l’opus avec un solo déchirant et Tobias qui médite sur notre mortalité. Skeletá tire ses influences du rock de la fin des années 70 et des années 80, dans les structures des chansons et les sonorités des claviers et guitare, mais aussi du metal ou de la pop. Surtout, Ghost n’a plus rien à prouver et suit donc ses envies, en essayant de ne jamais se répéter. Les fidèles adhéreront à coup sûr et seront au rendez-vous lors des concerts de Ghost en France, dont un le 13 mai à l’Accor Arena à Paris.

Lisa Vincent

Ghost - Peacefield (Official Music Video)