Un vétéran du milieu musical marseillais nous a quittés il y a quelques semaines. À l’instar de Jimi Hendrix, Claude Olmos était un guitariste gaucher amateur de Stratocaster (mais il jouait avec les cordes inversées comme son héros Albert King) qui a connu son heure de gloire au sein de Magma (c’est lui qui tient la guitare sur l’album phare du groupe Mekanïk Destruktïw Kommandöh) et d’Alan Jack Civilization. Il avait commencé sa carrière professionnelle au sein de deux groupes de rock progressif : Alice, qui nous a laissé deux albums : Alice (1971) et Arrêtez le monde (1972), et Coeur Magique, dont l’unique album Wakan Tanka (1971) reste une référence pour les connaisseurs. Claude a également « fait le métier » en accompagnant une multitude de chanteurs, de Johnny Hallyday à Michel Sardou, en passant par Sylvie Vartan et Enrico Macias (des engagements alimentaires qu’il n’appréciait pas particulièrement). Sa carrière aurait pu connaître un virage magistral au début des années 1970 à la suite d’une jam avec les musiciens de Santana au Gibus. Carlos le recommande auprès de Percy Sledge qui lui offre l’opportunité de le suivre aux USA. Le guitariste, peu à l’aise avec l’anglais et attaché à sa famille et son pays, décline l’invitation. Claude était un enfant du blues pionnier et du rock’n’roll, il avait appris à jouer de la guitare dans les années 1960 en disséquant les albums qu’il se procurait chez un petit disquaire de Marseille. Fasciné par le rock anglo-saxon, il adorait Chuck Berry, Jeff Beck et bien sûr Jimi Hendrix. Il avait transmis le virus de l’instrument et du blues à son fils Olivier Wursten Olmos, guitariste professionnel réputé dans la région Rhône-Alpes.