Le bouillonnant Josh Scott, patron de la marque boutique de Kansas City JHS Effets, continue d’insuffler passion et excitation dans le petit monde de la pédale. Après des collaborations jouissives avec Robert Keeley (le combo overdrive/compresseur Steak & Eggs) et les Nippons de Boss (la disto JB-2 Angry Driver combinant les circuits de la Blues Driver et la distorsion Angry Charlie d’Andy Timmons), JHS Effects unit ses forces à celles d’Electro Harmonix pour mettre à votre portée l’un de ses délires de nerd. Souvenez-vous il y a un an et demi : Josh avait présenté dans un épisode de son JHS Show intitulé Making a Vintage Electro-Harmonix Pedal! la Lizard Queen, une fuzz/octave fictive imaginée avec son ami Daniel Danger (collectionneur de pédales fan d’Electro Harmonix et illustrateur bien connu dans le monde du rock qui a réalisé des pochettes pour Primus, At the Drive-In ou encore Nada Surf), véritable déclaration d’amour aux vieilles pédales Electro Harmonix « big box » des années 70 dont ils adorent le son et le look. Vue par plus de 400 000 personnes, la vidéo illustre la fabrication de cette unité imaginaire, de la réalisation de la sérigraphie sur le boîtier à l’aide d’anciennes techniques (Letraset, stencils) à la soudure des composants jusqu’au test final, instruments en main.
À la fin de l’épisode, les deux hommes fantasment à l’idée que Mike Matthews, le big boss d’Electro Harmonix accepterait un jour d’ajouter leur création à son propre catalogue. C’est aujourd’hui chose faite. La marque new yorkaise commercialise désormais une version « nano » industrielle de la Lizard Queen (109€). JHS Effects propose de son côté une version « big box » assemblée-main avec des composants premiums pour 349$ et limitée à 1000 exemplaires.
Soniquement parlant, la Lizard Queen dispose d’une fuzz grasse et unique à gain fixe (scotché à fond, donc) dont on peut faire varier le caractère par le truchement d’un potard « Shadow/Sun ». En gros, « Shadow » propose une fuzz plutôt sombre et lisse, et plus on évolue vers « Sun », plus le grain devient bright et rocailleux. L’octaver double les notes à l’octave supérieure de façon très progressive, jusqu’à arriver à un effet de type octavia assez extrême lorsque le potard est à fond. Un véritable chaînon manquant qui risque de faire grimper aux rideaux les fans de Queens of the Stone Age !