

Difficile de suivre le maestro Christophe Godin dans ses pérégrinations musicales, entre la vraie / fausse mise au hangar du trio de joyeux drilles Mörglbl, le lancement de The Prize (groupe de metal catchy ultra power qu’il s’est forgé sur mesure avec Maggy Luyten au chant) et cette nouvelle inattendue qui a dégringolé le mois dernier lorsque le virtuose savoyard a annoncé sur ses réseaux sociaux la mise en orbite imminente de son nouveau projet solo (pour vous dire la vérité, nous étions dans la confidence depuis un bon moment). Ainsi, un nouvel album de Christophe Godin est achevé, mais il sortira dans un premier temps en digital de façon fragmentée, et un premier EP 4 titres intitulé Dancing in a Minefield Vol 1 a été mis en ligne sur les plateformes de streaming et sur le site Bandcamp le 30 mars dernier. Avertissement important : ne vous attendez surtout à la suite de Metal Kartoon. À 57 ans, Christophe ne veut plus jouer au guitar héros et donne plutôt dans l’introspection. Il cuisine lui-même à tous les pupitres, y compris le chant lead et les paroles, et assume pleinement l’homme qu’il est devenu : un enfant des années 80 et un « boomer » presque arrivé à l’heure du bilan qui n’a absolument plus rien à prouver. De Van Halen à Joe Cocker en passant pas Yes, The Police et Alice in Chains, Christophe nous sert un sérieux cocktail rock, hard et pop et les quatre chansons (« Hold your Head up high », « Party of the odd Souls », « Self-Taught Rocket Man » et « The last Dance ») griffent bien les cortex et valent leur pesant de hooks, mais aussi de sang et de larmes. La seconde livraison est attendue pour le mois de juin et on a trop hâte !