

Au début des années 60, Fender avait intégré dans certains de ses amplis brownface (Vibrolux, Bandmaster) un effet de modulation assez complexe connu sous le nom de trémolo harmonique, mais l’abandonna au profit d’un circuit plus simple lors de l’introduction de la reverbe sur le Vibroverb en 1963. Pourtant, de la l’avis des spécialistes du son vintage, ce type de trémolo/vibe à lampe (2x12AX7) au rendu très organique et vivant (que l’on trouve aussi sur certains amplis Magnatone et Supro) n’a pas d’équivalent.

La version « made by Kelt », la KR-VIBE, se présente sous la forme d’une unité en format tête d’ampli et comprend également une reverbe à lampe. Thierry Labrouze nous a confié : « L’idée de cette réalisation est partie d’une idée de Kamil Rustam qui est fan de ce trémolo au rendu envoûtant proche de l’UniVibe . J’ai mis du temps pour le mettre au point parce que ce circuit est très complexe. Il y a deux tubes 12XAX7 pour le trémolo, deux autres pour la réverbe (plus une grosse 6V6 pour mieux attaquer les ressorts du tank de format long). »

La réverbe comprend trois réglages : « Dwell » (profondeur de la reverbe et saturation des ressorts), « Tone » (timbre de la reverbe) et « Mix » (balance entre « dry » et « wet »). La partie vibe est dotée de paramètres : « Intensity » (profondeur), « Speed » (vitesse) et d’un switch « Fast » qui donne accès à deux gammes de fréquences pour le « Speed ». Le niveau du trémolo est géré via un potard « Level » (contrôlant une section préampli) qui au-delà de la moitié de sa course apporte davantage de densité et de coloration au son et qui permet également d’utiliser la KR-VIBE comme un overdrive de luxe.

L’appareil (fourni avec un footswitch doté de deux switches lumineux permettant d’activer les deux effets) est disponible en version teck ou tolex avec une multitude d’options esthétiques (couleur du panneau de contrôle, boutons, coins et poignée).
La réalisation du KR-VIBE nécessitant autant de travail que celle d’un ampli, le ticket d’entrée est assez élevé (environ 1800€), mais beaucoup de musiciens de session pointus et de studios d’enregistrement seront probablement prêts à investir. La bête sera présentée au Paris Guitar Festival de Montrouge les 7, 8 et 9 mars et un test dans Guitare Xtreme Magazine est d’ores et déjà programmé.