Edito

Le dernier guitar hero enfanté par le rock’n’roll, c’est Saul Hudson alias Slash, le dernier des mohicans, le dernier à pousser ses têtes Jubilee jusqu’à 11 et à vivre son rêve sous adrénaline, sans filet et sans ear monitors, le dernier à être descendu en enfer et à en être revenu et le premier à avoir été rendu immortel par un jeu vidéo. De Guns N’ Roses à Slash’s Snakepit en passant par Velvet Revolver, sans parler de ses « golden collabs » avec Lenny Kravitz, Alice Cooper et Michael Jackson, l’homme au haut-de-forme a initié des milliers de vocations et fait vendre des containers de Gibson Les Paul, un détail cocasse puisqu’il a allumé la mèche à l’époque d’Appetite For Destruction avec jouant avec une copie. Aujourd’hui, il a récolté une rançon de roi pour l’imposant travail qu’il a abattu, et pourrait raccrocher, comme tant d’autres rock stars qui ont préféré enfiler leurs pantoufles et lâcher l’affaire. Mais Slash, lui, continue de tracer la route pour l’amour de cette musique, une envie de jouer toujours aussi viscérale, et n’hésite pas à marcher sur le fil du rasoir et à se mettre en danger, comme avec ce quatrième album intitulé 4, enregistré au studio RCA de Nashville sur bandes analogiques, et qu’il a capturé live dans la mythique live room entouré de ses Conspirators. Il faut en avoir une sacrée paire pour sortir de sa zone de confort après 35 ans de carrière. Afin de célébrer avec lui cet évènement, nous avons voulu lui accorder notre couverture, mais pas n’importe comment : nous avons été sonner chez Nicolas Riera, alias Niko Slash, le YouTubeur grenoblois qui a relevé et enregistré absolument tous les morceaux de son idole, et nous lui avons demandé d’interviewer Slash pour Guitare Xtreme. Les deux hommes se connaissent, se respectent et ont établi une relation de confiance. Un moment absolument unique que nous sommes heureux de partager avec vous.
Nous vous souhaitons une excellente lecture !

La Rédac'