Edito
Il y a des musiciens à forte personnalité qui bâtissent des carrières impressionnantes en empruntant des chemins alternatifs, à l’image de John Lowery, plus connu sous le patronyme de John 5. Lui rêvait de devenir une rock star comme ses idoles Ace Frehley et Eddie Van Halen, mais d’échec en échec, Hollywood lui ayant mené la vie dure, ce virtuose stakhanoviste et aventureux a finalement trouvé son salut en monétisant son expertise guitaristique et en devenant l’un des porte-flingues les plus affûtés de la scène rock et metal californienne. Alice Cooper, Rob Halford, Paul Stanley, David Lee Roth, Marilyn Manson, Rob Zombie... les plus grands se sont arrachés ses services, que ce soit en studio ou en tournée, ce qui n’a jamais empêché cet obsédé de Telecaster de façonner son personnage fantasque, à mi-chemin entre Willy Wonka et Leatherface (et de toujours prendre bien soin d’incorporer son délire visuel et sa marque dans les univers de ses employeurs), ni de bâtir au fil des ans une carrière solo discrète, mais solide. Aujourd’hui, 35 ans après le début de sa carrière, le guitariste accède enfin à son rêve en devenant membre de Mötley Crüe, l’un des groupes mythiques de son adolescence, et même si son intronisation ne s’est pas exactement déroulée dans un calme olympien avec la lutte fratricide par médias interposés opposant Nikki Sixx, Tommy Lee et Vince Neil au déchu Mick Mars, il profite de chaque instant de cette nouvelle aventure. Il a partagé avec nous son ressenti lors d’une longue interview qu’il nous a accordée quelques jours après la prestation du groupe au Hellfest. Nous sommes honorés de lui dédier cette une de notre numéro de rentrée.
La rédac’
Numéro 126
7,90€