Edito
Passé en quelques années de fan de Randy Rhoads néo beatnik à guerrier de la route post-apocalyptique, Zakk Wylde est indestructible. Même une cirrhose n’a pas réussi à le faire vaciller, et pourtant... fut un temps, le sorcier des harmoniques sifflées pouvait s’enfiler un pack de bière au petit déjeuner, versant dans ses canettes des mignonnettes de bourbon récupérées dans le mini-bar de son hôtel (mémoire d’un tournage matinal et épique dans le quartier de Pigalle avec l’intéressé, dont rien que le souvenir nous déclenche un sérieux mal aux cheveux). Aujourd’hui, l’homme de 58 ans est frais comme un gardon et a tiré un trait sur toutes les formes d’addictions, papote volontiers santé, sport et nutrition, et se concentre à bloc sur la musique, cette force motrice qui a donné un sens à sa vie. Sur tous les fronts et au top de son game, le Zakk 2.0 jongle entre les concerts de Pantera et ceux de son cover band de luxe Zakk Sabbath, mais il gère aussi le business de sa marque Wylde Audio tout en coordonnant en simultané la sortie du futur album de Black Label Society (un nouveau single bien old school baptisé « Lord Humungus » vient d’être dévoilé au moment où nous bouclons ce numéro) et la préparation de l’ultime concert d’Ozzy Osbourne, sorte de festival qui clôturera dignement les 60 ans de carrière du Prince des Ténèbres et qui se tiendra à Birmingham le 5 juillet prochain avec Black Sabbath et une pléthore de groupes et de guests à l’affiche.
Guitare Xtreme Magazine a pu s’entretenir à deux reprises avec le guitariste vétéran, le jour du concert de Pantera à l’Adidas Arena, et quelques semaines plus tard à L’Élysée Montmartre où il se produisait avec Zakk Sabbath. Nous sommes très heureux de lui faire les honneurs de cette 144e couverture.
Ludovic Egraz
Numéro 144
7,90€