Edito
Selon un proverbe à la con, les meilleurs partiraient toujours en premier. Et bien, reconnaissons que c’est quand même souvent le cas. Pour preuve, les décès prématurés de Buddy Holly, Eddie Cochran, Jimi Hendrix, Randy Rhoads, Randy California, Chuck Schuldiner, Shawn Lane, Dimebag Darrell… La liste des héros de la gratte fauchés avant l’heure est longue, beaucoup trop longue. Aussi, le 6 février dernier, nous étions probablement des milliers à maudire le destin, et quitte à sacrifier quelqu’un, de ne pas avoir choisi une quelconque starlette du R’n’B. Au lieu de cela, il nous a arraché Gary Moore, le kid de Belfast, l’homme au sustain infini, l’un des plus beaux touché de guitare au monde et de source sûre, une influence majeure et décisive pour tous ceux qui ont posé pour la première fois leurs mimines sur le manche d’une guitare dans les années 80. Gary, c’était un Irlandais au tempérament de feu, un magicien, qui, à l’instar de son compatriote Rory Gallagher, portait en lui le blues et savait le communiquer à ses frères humains avec une générosité
peu commune. Plutôt sinistre, donc, ce mois de février. En attendant, le train de la vie poursuit sa course folle, nous drivant sans cesse vers de nouvelles aventures. Gageons que les temps à venir seront des plus lumineux, mais une
chose est certaine : nous continuerons d’avoir le blues en écoutant jouer Gary Moore.
Numéro 43
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