Edito
Dans l’odyssée de la guitare électrique, certains musiciens ont été comme des catalyseurs, synthétisant avec brio les courants musicaux passés, et mettant en lumière de nouvelles perspectives en matière de jeu et d’expressivité. Parmi eux, il y a l’allemand Michael Schenker, électron (un peu trop) libre qui a brièvement œuvré au sein de Scorpions, avant de prendre son envol avec UFO, gravant quelques galettes essentielles du hard rock des années 70. Le son épais de Schenker, mais également sa virtuosité hors-normes, ont mis à genoux toute une génération de guitaristes, qui n’allaient pas tarder à enfanter du heavy metal et du thrash. Schenker, c’est l’essence du blues dopée à l’énergie nucléaire et également une première avancée vers l’univers du néo-classicisme. Difficile d’imaginer comment auraient joué Randy Rhoads, Adrian Smith, Yngwie Malmsteen, George Lynch ou Kirk Hammett sans les travaux inestimables de ce petit Mozart du rock’n’roll. Schenker, c’est aussi une carrière en dent de scie, beaucoup d’excès et des chutes dans les abîmes de l’auto-destruction dont il s’est toujours plus ou moins remis. Aujourd’hui, ce maestro survivant avance la tête haute, lavé de ses péchés, et retrouve tout sa superbe avec son projet Michael Schenker Fest. Nous sommes très fiers de lui accorder notre couverture pour la toute première fois.
Note : Guitare Xtreme Magazine a cessé sa collaboration avec Matthieu Lucas et le showroom Matt’s Guitar Shop. Nous nous exprimerons en temps et en heure quant à cette décision
Numéro 95
6,30€