Quand on va voir Slash en concert, on sait à quoi s’attendre. C’est la principale qualité et le principal défaut de ce qu’on pourrait appeler une valeur sûre. Le défaut étant un manque de surprise, voire de spontanéité. Et bien ce lundi soir au Zénith, nous avons eu droit à des surprises et de fait bien plus de spontanéité qu’à l’accoutumée. Ou qu’en tout cas depuis les deux premières tournées du guitaristes et de son groupe mené par Myles Kennedy. La setlist ne fait désormais plus la part belle qu’au répertoire du groupe, avec juste un clin d’oeil aux Guns (« Perfect Crime »), et quelques reprises dont un magnifique « Always On The Run », chanté par Todd Kerns, bassiste du groupe, et formidable deuxième chanteur. Le son, malgré quelques coupures, était puissant et clair, et comme pour beaucoup d’artistes mettant en avant la musique avant tout, les lumières et autres artifices réduits au strict minimum qu’on peut attendre pour une salle comme le Zénith. 2h15 qui passent vite, très vite, et pour finir en beauté, et fêter la fin de la tournée (nous assistions à la dernière soirée de ce Living The Dream Tour de 4 mois), le groupe a invité Wolfgang Van Halen (première partie de luxe) pour le rejoindre autour d’un « Highway To Hell » qui remplit les visages de sourires et les téléphones de videos souvenir. Une bien belle soirée en somme.