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N°138

Interview Ayron Jones : Seattle, la France, Jimi et moi

Le son de Seattle continue d’évoluer 35 ans après la météorite du grunge, et le brillant Ayron Jones est l’un des chefs de file de la nouvelle génération de musiciens de la métropole de Puget Sound, flanquée au nord-ouest de la côte Pacifique. Seattle est également la ville qui a vu naître Jimi Hendrix, une icône du rock psychédélique dont l’influence a largement contribué à faire d’Ayron le musicien qu’il est aujourd’hui. D’ailleurs, il a récemment eu l’opportunité de participer à la tournée Experience Hendrix aux côtés d’une brochette d’illustres représentants du gratin guitaristique actuel : Kenny Wayne Shepherd, Taj Mahal, Zakk Wylde, Eric Johnson, Dweezil Zappa, Samantha Fish, Stanley Jordan et bien d’autres, l’occasion pour le jeune homme de 38 ans de payer son tribut à l’enfant vaudou. Pour l’heure, Ayron repart sur la route avec son power trio en compagnie de Black Stone Cherry, et il fera halte à L’Olympia le 6 novembre pour une soirée qui s’annonce aussi festive que grandiose. Nous avons croisé Ayron, en pleins préparatifs, et il a accepté de causer dans notre micro. Il nous a parlé de sa ville et de son quartier Central District, de son amour pour Jimi, de son projet en gestation avec Matt Cameron et Duff McKagan, mais également de matos et de politique. Interview avec un artiste authentique qui cause sans langue de bois.

Te souviens-tu quand tu as découvert la musique de Jimi Hendrix ?
C’est assez difficile à dire, parce que je suis né à Seattle. J’ai pu sentir sa présence ici dès que je suis venu au monde, tu vois ce que je veux dire ? Surtout que nous avons grandi dans le même quartier, Central District, et j’entendais parler de lui sans arrêt quand j’étais gamin. Plus tard, vers l’âge de 12 ans, je suis devenu accro à Stevie Ray Vaughan, et comme il jouait des morceaux de Jimi tels que « Voodoo Chile », « Little Wing » ou « Third Stone from the Sun » pour lui rendre hommage, de fil en aiguille, j’ai eu envie d’écouter les originaux. J’ai découvert sa musique et son univers via Stevie et j’ai complètement halluciné.

Qu’est-ce qui t’a attiré dans sa musique ?
Je pense qu’au départ, j’ai flashé sur son jeu de guitare, mais très vite, j’ai compris qu’il était beaucoup plus qu’un simple guitariste. Jimi est souvent considéré comme un dieu de la guitare, et c’est vrai qu’il était magistral et tellement inventif, mais je ne sais pas si beaucoup de gens réalisent à quel point ses chansons sont magnifiques, sa voix, sa poésie, la production de ses albums… C’est une explosion de beauté et de créativité à tous les étages.

« Lorsque tu étais à Londres en 1966, là où tout se passait, et qu’un gars comme Jimi débarquait, il était juste là, et tu ne pouvais pas faire autrement que de sortir le voir jouer et te le prendre en pleine gueule. »

 

 

 

Quel impact Jimi a-t-il eu sur toi et ta musique ?
C’est énorme ! Sans lui, je ne serais même pas ici en train de te parler. Rien qu’à la guitare, il a apporté tellement de choses. Il y a aussi un truc du destin. Je suis devenu proche de sa famille il y a une dizaine d’années, au moment où je lançais ma carrière, et tu sais, mes premiers concerts importants, j’ai pu les faire grâce à eux, alors je leur dois énormément. Beaucoup de choses me connectent à Jimi.

Tu as eu l’opportunité de participer récemment à la nouvelle tournée Experience Hendrix Tour. Comment est-ce arrivé ?
À nouveau, c’est en partie grâce à Janie, la sœur de Jimi, mais il y a aussi le fait que j’ai parcouru un bon bout de chemin. Ce n’est probablement pas encore palpable chez vous en Europe, mais ici, aux USA, plusieurs de mes chansons ont atteint le sommet du Top 40. Il y a aussi la densité de mon jeu de guitare. Beaucoup de gens qui écoutent ma musique à la radio ne le perçoivent pas. Il faut me voir en concert pour comprendre l’instrumentiste que je suis réellement. La famille Hendrix sait qui je suis et j’imagine que cela leur semblait assez logique d’embarquer un guitariste populaire qui vient de Seattle, du quartier même où Jimi a grandi, afin de célébrer sa musique.

N’était-ce pas trop éprouvant pour les nerfs de te retrouver à partager l’affiche avec autant de pointures ?
Si, bien sûr. Je ne suis pas du genre à me laisser intimider ou à me sentir nerveux avant de monter sur scène, mais quand tu es sur une affiche avec Stanley Jordan, Dweezil Zappa, Eric Johnson, Samantha Fish, Zakk Wylde et plein d’artistes et de grands guitaristes qui ont déjà laissé une empreinte tangible sur l’histoire de la musique, c’est une situation légèrement différente (rires). J’étais angoissé au début, et puis je me suis dit : « Mec, ce sont des légendes, mais tu as mérité d’être là et c’est à ton tour maintenant. Tu vas juste y aller, montrer ce que tu sais faire et abattre du bon travail. »

En plus, la première a eu lieu chez toi, à Seattle…
Ouais, en plus (rires). Le soir du coup d’envoi d’une tournée, il y a toujours de la tension, parce que chacun est concentré pour essayer de trouver ses marques. Moi, j’avais encore le nez dans les chansons que je devais jouer, mais j’ai réussi à lâcher prise et à donner le maximum. J’ai fait forte impression. Cela a été un soir spécial, tu sais. Lorsque ce concept a été initié dans les années 90, il y avait eu deux concerts à Seattle et j’étais dans le public. Je me disais : « Putain ! Ce serait tellement grand de pouvoir faire partie un jour de cette aventure. » C’était comme boucler la boucle. Ma famille, mes amis et beaucoup de mes fans de la première heure étaient là. Un moment particulièrement émouvant.

As-tu l’impression d’avoir franchi une nouvelle étape en participant au Experience Hendrix Tour ?
Ouais. J’ai pu me rendre compte que ces grands musiciens savaient qui j’étais et qu’ils parlaient de moi en bien, alors je sais que je suis sur la bonne voie. Grâce à cette tournée, ils m’ont en quelque sorte validé, et maintenant je suis l’un des leurs. Mais je garde la tête froide et je continue d’avancer avec détermination. Il me reste tant de choses à accomplir.

Les connaissais-tu avant la tournée ?
Pas vraiment, non. Tu sais, je débarque encore un peu (sourire). Je connaissais Samantha et Kingfish, des personnes géniales. J’avais déjà partagé des affiches avec Zakk, mais nous ne nous étions jamais parlé avant de nous retrouver dans le même tour bus. On a passé des heures à discuter et Taj Mahal se joignait parfois à nos conversations. C’était passionnant d’apprendre de ce mec qui a effectué un véritable chemin vers la sobriété. Aujourd’hui, Zakk suit un régime très strict, il ne boit plus rien à part de l’eau et du café et il bouge, il fait du sport… Il m’a inspiré et je me suis dit qu’il était peut-être temps pour moi de suivre son exemple et de prendre davantage soin de mon corps. Pour durer, il faut avoir la santé.

Tu as joué « Stone Free », « The Wind Cries Mary », « Red House » et « Them Changes »… As-tu choisi toi-même les chansons ?
Plus ou moins. J’ai choisi les chansons en fonction de la liste qui nous avait été envoyée, mais bien sûr, j’ai dû piocher parmi celles qui restaient, parce que les poids lourds comme Zakk et Kenny Wayne Shepherd ont été prioritaires pour choisir leurs morceaux favoris, comme « Purple Haze », « Little Wing » ou « Voodoo Chile », qui sont des chansons super amusantes à jouer, mais finalement, c’était aussi très intéressant de présenter mes versions de morceaux un peu moins populaires.

Quels sont tes albums favoris de Jimi ?
C’est une question cornélienne… J’ai toujours eu un attrait particulier pour Axis: Bold As Love, mais j’aime tellement aussi Are You Experienced… et puis j’aime surtout écouter ses enregistrements live comme le Live at the Fillmore East avec le Band of Gypsys qui est juste magique. Les disques studio de Jimi sont super et bien gaulés, mais les albums restent les albums, et ils représentent une version plus figée de l’animal. En live, c’est vraiment une autre dimension, et c’est là qu’on pouvait réellement contempler sa grandeur. Quand il improvise, il est toujours au bon endroit, et peu de gens lui arrivent à la cheville. Tu sais, c’est un peu comme les films de Bruce Lee. Bruce bougeait si vite durant les combats qu’ils ont été obligés de ralentir la pellicule afin que l’on puisse percevoir l’amplitude de ses mouvements à l’écran. C’est la même chose avec les lives de Jimi. Il y a quelque chose de surnaturel.

Quels sont les aspects de son jeu de guitare qui te fascinent le plus ?
Vraiment, sa faculté à improviser et à créer des choses invraisemblables sur l’instant. On a l’impression que ses doigts sont directement connectés à un puits de créativité sans fond, je veux dire… moi, si je joue ce qui me passe par la tête, ce sera des power chords ou des phrases de blues, mais lui, c’était autre chose, comme s’il était connecté au divin, tu vois ce que je veux dire ? Il pouvait partir dans un délire avec tous ces double-stops et ces renversements d’accords, avec une vision presque pianistique de l’accompagnement. À part dans le jazz, personne ne jouait de cette façon à la fin des 60’s. L’autre truc qui me fait vriller, c’est qu’il a accompli toutes ces choses sur une période très courte. Dieu nous envoie peut-être des messagers et les ramène à lui aussitôt leur mission achevée. Je ne sais pas…

« J’ai traîné un peu à Hollywood récemment, et j’ai pas mal d’amis musiciens qui vivent là-bas. J’ai l’impression que cette ville est peuplée de gens artificiels et matérialistes, et je suis content de ne pas être devenu comme ça. »

Penses-tu que le monde actuel soit prêt pour un nouveau Jimi Hendrix ?
Je n’en sais trop rien, man, parce que l’époque que nous vivons est tellement différente avec internet, et même s’il se passe plein de choses sur les réseaux sociaux, je ne suis pas certain que ces médiums représentent un incubateur de talents vraiment crédible. Tim Henson est un vrai dingue, et il a apporté quelque chose de frais avec Polyphia, mais j’ai l’impression que tous les gamins sur Instagram et TikTok tentent de reproduire ses plans plutôt que de s’inspirer de lui pour créer quelque chose de nouveau. Et puis désormais, les gens ont accès à des millions de propositions. Ils se concentrent uniquement sur ce à quoi ils choisissent de prêter attention. Lorsque tu étais à Londres en 1966, là où tout se passait, et qu’un gars comme Jimi débarquait, il était juste là, et tu ne pouvais pas faire autrement que de sortir le voir jouer et te le prendre en pleine gueule. Désormais, nous pouvons rester tranquillement chez nous et swiper de façon épileptique de vidéo en vidéo avec nos téléphones. C’est un autre délire, man.

Comment expliques-tu que Seattle nous a donné autant de grands musiciens ?
J’ai récemment bossé sur un documentaire avec Barrett Martin, musicologue et batteur des Screaming Trees, et nous avions une conversation avec CeDell Davis à propos des points communs qui existent entre Seattle et le Delta du Mississippi. Il s’agit de deux endroits relativement isolés du pays et où la météo n’est pas vraiment clémente. Personne ne sait vraiment ce qui se passe dans le Nord-Ouest Pacifique. Seattle est une cité perdue au milieu de nulle part. Ce n’est pas Los Angeles, tu vois ? Il n’y a pas Disneyland. Il n’y a pas le Sunset Strip. Ce n’est pas le genre de ville où tu déménages pour faire carrière dans la musique et obtenir ta « carte du club », tu comprends ? Nous sommes isolés là-haut, alors nous faisons notre truc, plus détendus, et nous jouons entre nous, ce qui génère un bouillon musical assez incestueux. Les groupes se font, se défont, se mélangent, et c’est ce qui rend le son de Seattle si particulier.

À quoi ressemble le Central District aujourd’hui ?
Tu sais, c’est comme partout. Le quartier n’est plus aussi populaire et a perdu de son cachet à cause de la gentrification. Auparavant, la population était plutôt afro-américaine et très dynamique avec une émulation artistique vraiment dingue. Ray Charles, Quincy Jones et Robert Cray ont aussi habité dans ce quartier, tout comme une pléthore d’artistes noirs qui ont été influents. Aujourd’hui, il y a surtout des cafés branchés fréquentés par des hipsters, mais ça reste un coin sympa, et je suis fier de venir d’ici.

Ayron Jones -FULL SET- Experience Hendrix

As-tu déjà hésité à bouger et à t’installer dans une autre ville ?
J’ai eu des opportunités. À une époque, j’étais guitariste remplaçant dans un groupe qui accompagnait la chanteuse Janelle Monáe, et les gars de son label m’ont demandé de m’installer à Atlanta où elle habitait. Ça aurait sans doute été un bon choix, mais j’ai préféré décliner et rester ici. Je pense que j’aurais perdu une partie de ma personnalité en allant ailleurs. J’ai traîné un peu à Hollywood récemment, et j’ai pas mal d’amis musiciens qui vivent là-bas. J’ai l’impression que cette ville est peuplée de gens artificiels et matérialistes, et je suis content de ne pas être devenu comme ça. À Seattle, je suis chez moi, et puis j’y ai fondé ma famille. Ramène-toi un jour à Seattle, tu verras. C’est une bonne ville rock où les gens sont humbles et ont les pieds sur terre.

Tu vas bientôt venir en France pour faire ton premier Olympia. S’agit-il d’une date importante pour toi ?
Oui, très importante, alors je vais tout donner pour faire bonne impression. J’ai un bon following en France, et j’espère que ce soir-là, je parviendrai à établir une connexion spéciale avec mes fans. Bien sûr, ce sera aussi un rendez-vous avec Jimi qui a donné trois concerts importants pour sa carrière à l’Olympia. Forcément, je jouerai quelques-unes de ses chansons pour marquer le coup. Je trépigne d’impatience.

Tu seras en tournée avec Black Stone Cherry, et tu as enregistré cette chanson avec eux, « American Horse ». Raconte…
C’était une super expérience, même si nous avons été obligés d’enregistrer nos parties respectives à distance. Les gars de Black Stone Cherry sont du Sud, mais nous aimons la même musique et partageons la même éthique. Rien n’est encore certain, mais ce n’est pas impossible qu’on se rejoigne de temps en temps sur scène pour jouer « American Horse ».

« Il y a une grande vague de conservatisme qui essaie de prendre le dessus chez nous en ce moment, mais nous ne nous laisserons pas intimider par ces gens et nous continuerons d’être libres de croire et de penser ce que nous voulons. »

 

Tu as certainement vu cette vidéo sur YouTube d’une chorale d’Auxerre qui reprend ton morceau « Blood in the Water »…
Ouais, bien sûr que j’ai vu cette vidéo. Je suis honoré, c’est très touchant. J’ai toujours voulu que ma musique voyage et atteigne les gens, et voir que mon message traverse l’océan et entendre ces gens s’approprier ma chanson, c’est comme une leçon d’humilité. De toute façon, les Français m’envoient tellement d’amour. Je suis impressionné par l’accueil que vous me faites. Je vais d’ailleurs vous renvoyer cet amour avec une nouvelle chanson dont le refrain est en français, « À la prochaine ». C’est un hommage à la France et aussi une façon de connecter nos cultures respectives, puisque les couplets, eux, sont en anglais. Je vais la sortir bientôt.

Il paraît que tu es en train d’enregistrer un album avec Matt Cameron et Duff McKagan. Peux-tu en parler ?
Ouais, on a un projet comme ça, effectivement (sourire). Je travaille sur la musique avec Matt Cameron. Je ne sais pas encore quels seront exactement les contours de cette histoire, mais on bosse. Nous avons déjà quatre ou cinq chansons vraiment balaises et nous devons en finaliser encore six. Je ne sais pas si ce sera le matériel de mon prochain album ou autre chose. On prend notre temps, mais je peux d’ores et déjà te dire que ça va être puissant.

Vous êtes en pleine période électorale aux USA. Pas mal d’artistes évitent de parler politique pour ne pas perdre de fans. Quelle est ta position ?
Je pense qu’en tant qu’artistes, c’est notre devoir d’en parler. Personnellement, je ne le fais jamais frontalement en donnant aux gens une intention de vote ou ce genre de chose, mais j’observe le monde et la société, et je n’ai pas peur de déplaire en disant ce que je pense et en appuyant là où ça fait mal (il chante le refrain de « Mercy ») : « Je regarde mes frères tomber, j’entends le ciel m’appeler. Le diable ne me laissera aucun répit. Tu ne vois pas ? Le drapeau est en train de brûler, mais le monde continue de tourner, et quand je mourrai, je serai libre. » Les gens m’en ont voulu avec cette chanson, parce qu’ils ont pensé que je cherchais à esquinter l’image de l’Amérique, alors que je ne fais que dire ce que je ressens de la manière la plus honnête possible. Il y a une grande vague de conservatisme qui essaie de prendre le dessus chez nous en ce moment, mais nous ne nous laisserons pas intimider par ces gens et nous continuerons d’être libres de croire et de penser ce que nous voulons. Tel est mon message.

Côté rig, as-tu adopté de nouveaux jouets ?
Ouais, et tu ne vas pas aimer ça. J’ai renoncé aux amplis à lampes pour le live. Mec, je suis un artiste indépendant. Je dois payer mes musiciens et le transport de notre équipement sur la route. Cela représente beaucoup d’argent, et à mon niveau, ça change vraiment la donne. Je n’ai pas le choix. J’ai opté pour le Helix de Line 6 et pour être honnête, nous avons un super son en concert. Je sais que plein de gars sont toujours dans un délire vintage. Je sais que Jimi utilisait des Marshall et des Fuzz Face et bla-bla-bla… Mais utiliserait-il encore ce matos s’il était toujours en vie ? Tom Morello, qui a un peu été le Hendrix des années 90, ne jurait que par les amplis à lampes, mais il a bossé récemment avec Neural DSP pour développer des plug-ins. Eric Johnson commence à bricoler avec le pédalier Fender Tone Master et Stanley Jordan tourne avec un Quad Cortex. Je pense que les amplis à lampes sont en train de devenir des vestiges du passé, parce qu’aujourd’hui, nous avons le choix, et que l’argent est devenu un facteur déterminant pour la viabilité des tournées.

Je vais te montrer la photo du rack d’un autre guitariste de Seattle…
C’est le matos de Jerry Cantrell avec les préamplis Bogner, les gros amplis de puissance et tout le bazar… C’est une autre philosophie, mais la vérité, c’est que Jerry a suffisamment de pognon pour pouvoir se permettre de transporter autant de choses. Il a même probablement des rigs similaires en Europe et en Asie. Moi, je ne peux pas encore me le permettre (rires).

Merci pour ce moment, Ayron…
Merci, mon pote, c’est toujours un plaisir de causer avec toi. On se verra à l’Olympia !

Ludovic Egraz

La Chorale du Silex d'Auxerre-France..a cover of the Ayron Jones hit " Blood in the water "