Edito
Les historiens de la guitare, avec un grand « H » et un grand « G », aiment les histoires et les légendes, les récits homériques, les personnages fantastiques, bref, le « mythe du héros ». Nous avons tous lu maintes et maintes fois ces dizaines d’anecdotes concernant les tournées bacchanales de Led Zeppelin, les délires occultes de Jimmy Page, l’épopée de Slowhand avec Derek and the Dominos, les derniers jours de la vie de Jimi Hendrix, les phalanges coupées de Tony Iommi, les jeûnes de Steve Vai ou encore les frasques de l’ombrageux Richie Blackmore. En revanche, peu d’entre eux se sont intéressés à Steve Lukather, alias Luke, alias l’enfant spirituel de Larry Carlton et Jeff Beck, alias le guitariste le plus enregistré de l’histoire, alias l’un des membres fondateurs de Toto, alias « the man ». Personnage tourmenté, excessif et haut en couleur, Luke a longtemps incarné lui aussi cette rock’n’roll attitude qui mystifie les rock stars, à grand renfort d’alcool et de substances prohibées. Constamment tenaillé entre force et fragilité, cet artiste touchant poursuit sa route envers et contre tout, et son histoire, il nous la livre lui-même dans son autobiographie, The Gospel According to Luke, mais également dans l’interview sans filtre qu’il nous a accordé en périphérie du concert de Ringo Starr à Paris. Nous sommes très fiers de lui dédier notre couverture. Bel été à tous et bonne lecture !
La rédac !
Numéro 87
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