Le Sicilien Matteo Mancuso, nouvel élu de la guitare rock / fusion, a sorti cet été The Journey, qui a été l’un des albums les plus attendus de toute l’histoire de la guitare instrumentale. L’œuvre dantesque ayant rythmé nos vacances d’été, nous brûlions d’impatience de nous entretenir avec ce jeune maestro décidément très énervant.
Il y a cinq ou six ans, alors que nous sirotions un café au bar d’un palace parisien en compagnie de notre ami Steve Lukather, ce dernier nous avait mis la puce à l’oreille : « Les mecs, arrêtez d’interviewer des vieux loups de mer comme moi et essayez de rencontrer ce gamin, Matteo, c’est un futur grand. » C’est ainsi que nous avions été confrontés pour la première fois au talent indécent de Matteo Mancuso aka la torpille sicilienne. Enfant du jazz et de la fusion, mais aussi hard rockeur embusqué, le beau gosse de Palerme n’a pas tardé à affoler les plus hautes sphères guitaristiques (Al Di Meola, Steve Vai, Joe Bonamassa, Tosin Abasi) et à devenir le « virtuose des virtuoses », celui qui pourrait potentiellement incarner la prochaine révolution de la guitare, le futur Eddie ou le futur Allan. Mais pour ça, il fallait que le jeune homme de 26 ans passe la seconde et nous démontre qu’il était autre chose qu’un sublimeur de reprises fusion (voir les vidéos démentielles de son groupe SNIPS sur YouTube) ou encore un génial démonstrateur (ceux qui ont pu le voir jouer au NAMM cette année sur le stand Yamaha / Line 6 ne s’en sont toujours pas remis). Matteo teasait depuis un bon moment quant à la sortie d’un hypothétique album solo et il ne lui manquait qu’un contrat en béton armé pour ouvrir les hostilités. Ce sont donc nos amis bataves de Mascot Records (grande maison hébergeant les plus fines lames de la planète, de Paul Gilbert à Joe Bonamassa, en passant par George Benson, Steve Lukather et Yngwie Malmsteen) qui ont l’honneur de sortir The Journey, premier chapitre d’une carrière qui s’annonce fructueuse. Le Palermitain met les petits plats dans les grands avec une collection de pièces ambitieuses dans lesquelles s’imbriquent jazz, fusion, metal, prog, influences latines et orientales, et paie son tribut aux grands maîtres, de Scott Henderson à Frank Gambale, Shawn Lane ou encore Allan Holdsworth. Matteo s’est confié pour la toute première fois à Guitare Xtreme Magazine.
THE JOURNEY EST SORTI IL Y A UN MOIS ET DEMI. COMMENCES-TU DÉJÀ À REGRETTER CERTAINES CHOSES LORSQUE TU L’ÉCOUTES ?
(Rires)… Je me marre parce que j’ai été très excité lorsqu’il est sorti, mais en ce moment, il y a effectivement de petites choses qui me font un peu grincer les dents. J’adore vraiment les compositions, mais pour moi, il représente déjà le passé, le Matteo que j’ai été ces cinq dernières années et pas vraiment celui d’aujourd’hui. Si je devais retourner en studio aujourd’hui pour l’enregistrer à nouveau, il y a clairement certains choix harmoniques que je ne ferais plus et des thèmes que j’écrirais différemment. Donc c’est assez bizarre, parce que d’un côté j’en suis très fier, et de l’autre, je le vois déjà comme un « vieil » album.
TU L’AS ENREGISTRÉ EN ITALIE ?
Oui, parce que j’ai la chance d’avoir un studio dans une autre maison que celle où j’habite et dans lequel je peux faire des prises avec batterie. Cela nous permet de jouer ensemble la plupart du temps, ce qui est indispensable pour ce genre de musique, notamment les morceaux très jazz comme « Blues For John ». Il s’agit d’une prise totalement live. Nous l’avons joué au moins quinze fois, mais avec du recul, c’est la première que nous avons préférée. Pareil pour « Drop D », c’est vraiment nous trois en train de jouer et d’interagir. Après, bien sûr, je ne me prive pas d’ajouter des détails de guitare et différents overdubs.
« La première fois que Steve Vai a parlé de moi dans une interview, mon réflexe a été de m’enfermer avec ma guitare pendant six heures d’affilée. »
TU ES LE PRODUCTEUR ?
Oui, je me suis occupé de beaucoup de choses en studio, mais je suis secondé par mon paternel qui est producteur également (Vincenzo Mancuso, ndlr). Il m’a notamment beaucoup aidé pour la partie technique qui nécessite de l’expérience, comme la prise de son batterie. C’est une affaire de famille.
D’AILLEURS, TON PÈRE EST ÉGALEMENT GUITARISTE…
Oui, nous sommes tous musiciens dans la famille. Mon père est guitariste de jazz, mon frère est guitariste classique, ma sœur est chanteuse et guitariste… J’ai toujours été entouré de musique, et évidemment, cet environnement a eu un impact très fort sur moi au départ. C’est donc mon père qui a été mon inspiration première, mais il ne s’est jamais positionné comme un professeur à proprement parler, plutôt comme un guide et un mentor. Il ne me montrait pas spécifiquement de choses sur la guitare, mais on jouait beaucoup. Par exemple, il me conseillait des albums et nous en écoutions souvent ensemble, et bien sûr, c’est de cette façon que j’ai découvert beaucoup de guitaristes de jazz de l’ancienne génération comme Wes Montgomery, Barney Kessel ou encore Django Reinhardt. Ce vocabulaire a fini par infuser en moi et plus tard, lorsque j’étudiais le jazz à l’école et que je transcrivais de nombreux solos, j’entendais vraiment bien cette musique. C’est probablement la raison pour laquelle je me suis orienté peu à peu vers la fusion.
J’AI LU QUE TU AVAIS ÉTÉ ASSEZ LOIN DANS L’ÉTUDE DE LA GUITARE CLASSIQUE. DANS QUELLE MESURE CELA A-T-IL INFLUENCÉ TA FAÇON DE JOUER ?
Je pense que cela a été très important par rapport à la technique, parce que les pièces que j’ai dû étudier et jouer lors d’auditions réclamaient beaucoup de rigueur et que mes professeurs m’obligeaient à aller très loin dans le détail. Je pense aussi que sans le classique, je n’aurais pas développé à ce point la force et la souplesse de ma main gauche. C’est également de là que découle partiellement ma technique de main droite. Quand je regardais mon père jouer du classique vers l’âge de 10 ans, je ne connaissais encore rien à la guitare électrique, et je me disais que c’était la seule façon de jouer. Bien sûr, j’ai aussi appris à jouer aux doigts et cela me semble tellement plus naturel que j’ai débuté la guitare électrique sans médiator. J’ai développé une technique qui m’est propre, en jouant lead avec mon index, mon majeur et mon annulaire. Je joue toujours un peu de classique, mais je ne dirais pas que je suis bon, parce que je n’ai jamais été un élève assidu. Je me sentais appelé par la guitare électrique qui me semblait plus intéressante en termes d’expérimentation, de liberté et aussi de partage. Je n’ai jamais aimé jouer de guitare tout seul. Ça m’ennuie rapidement. Il me faut une section rythmique et de l’interaction pour que ce soit excitant.
LORSQUE TU AS COMMENCÉ À EXPLORER EN PROFONDEUR LE VERSANT ÉLECTRIQUE DE L’HISTOIRE, QUI ÉTAIENT TES MODÈLES ?
Honnêtement, c’est très vaste. Au départ, je ne jurais que par Hendrix. Je rêvais d’être lui et de jouer avec un bandeau dans les cheveux (rires). Puis j’ai très vite été attiré par le blues : je pourrais citer Clapton et Page, et surtout Angus qui a ce truc très viscéral. Encore aujourd’hui, je suis un dingue d’AC/DC. J’ai commencé à glisser vers autre chose avec Robben Ford, Eric Johnson et Joe Bonamassa. Après, il y a tous les monstres de la fusion, de Frank Gambale à Allan Holdsworth, en passant par Scott Henderson que j’ai énormément écouté et relevé, parce qu’il a ce son très rock, mais avec un vocabulaire jazz.
QU’EST-CE QUI T’A PARTICULIÈREMENT ATTIRÉ DANS LA FUSION ?
Je dirais qu’en premier lieu, c’est la qualité des morceaux qui m’a séduit, ainsi que ce penchant pour l’expérimentation sonore. Je n’ai pas tout de suite compris cette musique, mais sa fraîcheur m’excitait et quand j’écoutais un morceau de Weather Report comme « Havona », je partais vraiment loin. Toutes ces couleurs et cette complexité harmonique… Joe Zawinul, Herbie Hancock et Chick Corea sont les musiciens qui m’ont le plus influencé sur le plan harmonique, mais Tribal Tech reste mon groupe de fusion numéro un. L’album Face First est un marqueur important pour moi, parce que même s’il y a beaucoup d’informations et que la musique est relativement complexe, il y a un équilibre et l’ensemble reste très digeste. C’est toujours ce que j’essaie de faire : une musique intéressante et riche, mais qui reste simple et accessible. Je m’inspire aussi beaucoup de Pat Metheny, parce que sa musique possède également cette dimension world et brasse bon nombre de genres populaires et pour moi, c’est ça la fusion. Un mélange de plein d’ingrédients et d’épices qui amènent quelque chose de frais et de nouveau, et à chacun de trouver sa propre recette.
C’EST INTÉRESSANT QUE TU MENTIONNES DES CLAVIÉRISTES, PARCE QUE TES SOLOS COMPORTENT SOUVENT DES PHRASES AVEC DES INTERVALLES TRÈS OUVERTS. AS-TU RELEVÉ DES PLANS DE PIANISTES ?
Oui, mais surtout beaucoup de saxophonistes. Dans l’histoire du jazz, l’évolution du saxophone est beaucoup plus linéaire que celle de la guitare, avec des étapes très marquantes : Charlie Parker, John Coltrane, Michael Brecker et aujourd’hui Chris Potter. En écoutant le même blues joué par ces quatre monstres, on peut vraiment constater comment le langage du jazz a évolué au fil des décennies et c’est super intéressant. L’approche harmonique devient de plus en plus sophistiquée et le swing change également. C’est aussi très formateur de repiquer des phrases chez ces musiciens, parce qu’elles ne sont pas guitaristiques au niveau des doigtés. Par exemple, on entend que Frank Gambale s’inspire beaucoup des saxophonistes. Ses phrases comportent énormément d’intervalles de quarte ou de quinte. Avec ma technique de picking, c’est du pain béni pour moi, parce que je peux effectuer des sauts de cordes très rapidement. C’est un peu comme avoir quatre médiators (rires). En comparaison, jusqu’à l’arrivée du rock moderne avec Hendrix, la guitare a toujours eu une histoire contrariée avec le jazz.
C’EST VRAI QU’À L’ÉPOQUE OÙ COLTRANE A SORTI A LOVE SUPREME, LES GUITARISTES ÉTAIENT TOUJOURS BLOQUÉS DANS LES 50’S…
Tout à fait, et un album comme A Love Supreme montre vraiment que quelque chose était en train de changer à cette époque. Pour s’en rendre compte, il faut l’écouter en essayant de se remettre dans le contexte de 1964. C’est juste fou de constater à quel point Coltrane était en avance sur son temps et bien sûr, les guitaristes de bop de l’époque n’étaient pas du tout dans ce délire.
TU AS COMMENCÉ À FAIRE PARLER DE TOI SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX IL Y A QUELQUES ANNÉES AVEC SNIPS, UN GROUPE DE REPRISES FUSION. TU NE TE SENTAIS PAS ENCORE PRÊT À RÉVÉLER TA PROPRE MUSIQUE ?
Il y a de ça, oui. Je démarrais ma carrière et j’étais encore dans un processus d’apprentissage, alors c’était cool de commencer avec des reprises de morceaux fusion célèbres et de m’amuser à les malaxer et les arranger complètement différemment. C’était aussi une bonne façon de me faire un following. On a réalisé des vidéos de « The Chicken » (Jaco Pastorius), de « Spain » (Chick Corea) ou de « Penny Arcade » (Uzeb). On s’éclatait beaucoup et puis, comme je le disais précédemment, il y avait un vrai boulot créatif dans nos adaptations. D’ailleurs, ces arrangements préfigurent la façon dont ma propre musique allait sonner. Après, oui, faire un album réclame du temps et je ne voulais pas griller d’étapes.
IL Y A CERTAINEMENT AUSSI LA PEUR DE DÉCEVOIR. TA RÉPUTATION DE SUPER MUSICIEN N’A CESSÉ D’ENFLER DEPUIS 2015…
Mais oui, très clairement, je ne voulais pas faire un premier disque naze, parce que je savais que ce serait une carte de visite importante pour moi. J’avais toutes ces idées à ma disposition, allant du be-bop au metal en passant par tout ce qu’il y a entre les deux, et il m’a fallu beaucoup travailler pour trouver une façon de faire cohabiter toutes ces influences de manière fluide et personnelle. J’avoue aussi que je procrastine un peu (rires). L’écriture de certains morceaux a débuté il y a quatre ans et ils ont pas mal évolué au fil du temps. Le dernier titre que j’ai composé est « Samba Party ».
« Je cherche toujours cet équilibre entre complexité et simplicité. Si une mélodie est dépouillée, alors je vais chercher à l’harmoniser d’une façon intéressante. À l’inverse, sur une grille très basique, j’aurai tendance à apposer une mélodie complexe. »
COMPOSES-TU GUITARE EN MAIN ?
Au départ, je préfère commencer mentalement. Dès que la musique prend forme dans ma tête, alors je prends la guitare qui est l’interface qui me donne vraiment accès à la musique. Comme je l’expliquais, je cherche toujours cet équilibre entre complexité et simplicité. Si une mélodie est dépouillée, alors je vais chercher à l’harmoniser d’une façon intéressante. À l’inverse, sur une grille très basique, j’aurai tendance à apposer une mélodie complexe. Ce sont des leviers que j’utilise souvent. Par contre, je fais attention à ne pas me laisser piéger par des habitudes mécaniques que j’ai prises sur l’instrument. Par exemple, l’espèce de boucle que je joue en introduction de « Drop D » est un exercice que j’utilisais à un moment pour m’échauffer. Cela fonctionne bien dans ce cas précis, mais en général, je me méfie de la mémoire musculaire et je préfère faire fonctionner mes oreilles et un bon moyen d’y arriver et de déjouer les habitudes, c’est de modifier le tuning de la guitare. Je le fais souvent quand je travaille sur une nouvelle compo.
LE BASSISTE STEFANO INDIA ET LE BATTEUR GIUSEPPE BRUNO ONT-ILS APPORTÉ DES BISCUITS À TES CRÉATIONS ?
Ils ont vraiment eu leur mot à dire concernant les arrangements en studio. Actuellement, je joue en live avec Riccardo Oliva et Gianluca Pellerito, et nous avons dû revoir pas mal de choses. Sur certains morceaux, j’avais ajouté des touches de guitare acoustique et pas mal de parties additionnelles, alors il a fallu trouver une façon de les jouer pour qu’ils ne perdent pas en densité, parfois en ajoutant un peu de claviers, comme sur « Samba Party ».
TU ES AUJOURD’HUI COUVERT DE LOUANGES PAR L’ÉLITE DE LA COMMUNAUTÉ GUITARISTIQUE, DE STEVE VAI À AL DI MEOLA, OU ENCORE PAR TOSIN ABASI. TU DOIS ÊTRE SUR UN PETIT NUAGE…
(Il secoue la tête en riant)… C’est complètement fou, et j’ai un peu de mal à m’y faire, mais évidemment, ça fait un bien fou d’entendre et de lire tous ces compliments. En même temps, dans mon cas, cela apporte aussi beaucoup de pression. Je me sens quelque part obligé de toujours me donner à 200 %, parce que je veux être à la hauteur de ces déclarations. La première fois que Steve Vai a parlé de moi dans une interview en disant que j’incarnais l’avenir ou je ne sais quoi dans ce genre, mon réflexe a été de m’enfermer avec ma guitare pendant six heures d’affilée. Donc, oui, c’est un sentiment merveilleux, mais cela donne aussi une responsabilité.
COMMENT DÉFINIRAIS-TU UN « BON » SON DE GUITARE ?
Ahhh… Je pense que cela dépend vraiment du contexte. Dans le cadre du trio, j’aime avoir un gros son, parce que je suis le seul instrument harmonique et que je dois prendre beaucoup d’espace. En revanche, si je dois jouer dans un groupe avec un claviériste et un percussionniste, alors je préfère un son plus fin. Par exemple, Steve Lukather est connu pour avoir un son énorme, mais si tu écoutes ses pistes isolées sur les morceaux de Toto, ce n’est pas si gros que ça. Il adopte un son qui lui permet de prendre sa place et de s’insérer dans le mix. Personnellement, je préfère le son des micros humbuckers. C’est pour ça que j’ai toujours adopté des guitares « Les Pauliennes » comme la Yamaha Revstar Custom que j’utilise depuis 2019.
QUELLES SONT LES OPTIONS QUE TU AS CHOISIES SUR CETTE REVSTAR ?
(Il se lève et revient avec un flight case…) La voici. C’est la guitare que j’utilise le plus. Elle a été faite spécialement pour moi. Je voulais un set de micros proche de celui que l’on trouvait sur les Les Paul des années 1950 et nous avons choisi des Lollar Imperial, qui sont des clones de PAF de très haute facture. Autre détail important : le corps en acajou est chambré, ce qui rend la guitare plus légère, mais également plus résonnante. Il y a une table en érable, une touche en pao ferro et le manche arbore un profil en C assez épais. Je n’aime pas les manches trop plats : d’une part, pour une question de confort, mais également parce qu’ils ont tendance à réduire le sustain. Je monte sur toutes mes guitares des cordes Dogal qui sont fabriquées à la main en Italie. Je vous conseille de les essayer.
PARLONS UN PEU DE TON RIG. SUR TOUTES LES VIDÉOS DE TOI QUE J’AI PU VOIR, TU N’UTILISES JAMAIS D’AMPLI.
Non, effectivement. Depuis très longtemps, je suis passé au digital. J’utilise un HX Stomp XL de Line 6 parce que je pense qu’aujourd’hui, les machines digitales ont atteint un très haut potentiel sonore qui n’a rien à envier à l’analogique. En concert, je le branche dans une DI qui attaque directement la sono et ça marche vraiment super bien. Outre le son, j’apprécie la souplesse extrême que me procure ce matos. Avec un ampli et quelques pédales, ce n’est pas évident d’avoir accès à autant de sonorités différentes.
« Mon père a été mon inspiration première, mais il ne s’est jamais positionné comme un professeur à proprement parler, plutôt comme un guide et un mentor. »
AS-TU PRÉVU DE VENIR JOUER EN FRANCE ?
Nous avons joué à Lyon il y a quelques jours pour un évènement privé organisé par Yamaha, mais nous sommes en train de nous préparer pour la prochaine tournée qui débutera par les USA. C’est à la fois excitant et un peu flippant, parce que je n’y ai jamais donné de concert et que je sais que j’y suis très attendu. Ensuite, nous enchaînerons avec l’Europe et il y aura bien sûr des dates en France. •