Edito
Il y a parfois des anomalies qui peuvent changer le cours de l’histoire de la musique. Metallica a émergé au début des années 80 à San Francisco, dans une nurserie de groupes énervés, qui n’allait pas tarder à se muter en un véritable mouvement : le thrash. Parmi eux, il y avait Exodus, Death Angel, Possessed, Testament, et bien sûr, Metallica. Tous allaient contribuer à redéfinir les canons d’un heavy métal en manque d’inspiration, en lançant ce nouveau style plus rapide et agressif, également nourri par des combos de Los Angeles (Slayer) et de la côte est des USA (Overkill). Mais, ce courant restait réservé à un public d’initiés et n’était relayé que par les rares médias spécialisés. Même Metallica, qui a rapidement pris la tête du peloton, avec des albums plus accessibles que la moyenne (Kill ‘Em All, Ride the Lightning) restait underground et n’était pas programmé pour devenir l’un des plus grands groupes rock de tous les temps. Et pourtant, entre 1991 et 1992, la trajectoire du quatuor a été drastiquement modifiée par le succès colossal du Black Album, une bombe de disque farcie de singles en puissance, qui a offert au groupe un accès royal vers le grand public. Dès lors, Metallica n’a cessé de prendre de l’envergure jusqu’à se hisser au niveau des AC/DC, Red Hot Chili Peppers et autre U2, et devenir une véritable machine à bourrer les stades. D’ailleurs, les Four Horsemen feront trembler le Stade de France le 12 mai 2012, en jouant le Black Album dans son intégralité. Un anniversaire à ne manquer sous aucun prétexte et que nous fêtons avec le groupe dans ce numéro. Les réjouissances ne s’arrêtent pas là, puisqu’outre nos interviews et rubriques, vous pourrez vous délecter du reportage géant de notre reporter Judge Fredd, qui a arpenté les allées du NAMM de Los Angeles, afin de vous livrer la quintessence des nouveautés 2012. Chers geeks de la gratte, vous voilà servis ! La rédaction
Numéro 49
6,30€